C’est la mobilisation générale pour essayer de réparer les ravages du confinement sur les enfants, virtuellement scolarisés durant plus de deux mois ! Dans le Val-d’Oise, une conférence téléphonique organisée par les services de l’État a réuni quelque 150 participants le 17 juin. Elle signait l’installation du comité qui va piloter les programmes destinés aux jeunes durant l’été, particulièrement ceux des quartiers prioritaires –politique de la ville et reconquête républicaine et des territoires ruraux délaissés. Présidant la réunion, le préfet Amaury de Saint Quentin soulignait l’importance des moyens prévus pour que soit déployée une offre éducative, culturelle, sportive et citoyenne riche et attrayante.
Étant donné les spécificités et les contraintes, les partenariats entre l’Éducation nationale, les services sociaux, jeunesse et sports, les collectivités locales et les acteurs associatifs sont jugés indispensables.
Il faut noter que nombre d’actions s’appuient en partie sur des opérations existantes, dopées en termes de moyens et de calendrier. Sous le vocable Vacances apprenantes, l’État regroupe trois dispositifs : les colonies apprenantes, École ouverte, avec sa variante École buissonnière, et l’accueil en centre de loisirs sans hébergement (ALSH).
Vacances apprenantes
Pour celles-ci, le Val-d’Oise est doté d’une enveloppe de 2,7 millions devant bénéficier à 5 à 10 000 jeunes. La labellisation apprenantes est liée à l’élaboration d’un projet pédagogique basé sur des activités autour du développement durable et de la transition écologique, des arts et de la culture, du sport, de la science, du numérique, des langues étrangères. Les colonies apprenantes, pour des séjours de 5 à 10 jours, vont être entièrement financées par l’État.
Dans le cadre de Vacances apprenantes toujours, l’accueil en centre de loisirs sans hébergement (ALSH), particulièrement dans les territoires les plus fragiles, bénéficiera d’une aide couvrant jusqu’à 50 % des dépenses. Le représentant de la Caf à la réunion préfectorale a présenté les quatre dispositifs déployés cet été. Outre la classique aide aux familles, un fonds d’aide au développement social a été ouvert. Il permet de cofinancer des actions éducatives, sociales, de loisirs. La Caf souhaite le développer et souligne que l’enveloppe nationale est conséquente. Son responsable a relevé aussi que le dispositif d’aide aux vacances des jeunes était sous-consommé, à hauteur de 14% de l’enveloppe prévue.
Quartiers d’été
Dédié aux quartiers prioritaires de la politique de la ville, Quartiers d’été a une grande résonnance dans le Val-d’Oise, département le plus jeune de France avec la Seine-Saint-Denis. Le préfet délégué à l’égalité des chances s’est montré très incitatif pour que les acteurs associatifs et institutionnels déposent des projets dans une des six catégories de ce programme : actions de solidarité portées par des associations locales, actions culturelles et sportives, présence de médiateurs sur le terrain, rapprochement police/population (il y a fort à faire !), actions de formation/emploi, etc.
Collectivités locales et acteurs associatifs sont invités à soumettre les projets à labelliser, d’abord, puis à financer à la direction départementale de la cohésion sociale, qui a publié un appel à projets le 18 juin. Pour en savoir plus sur cet appel à projets qui regroupe colonies apprenantes, aides exceptionnelles ALSH et quartiers d’été : ddcs-ete2020@val-doise.gouv.fr tel 01 77 63 61 82.