Une pour huit

La Ligue Île-de-France est l’union des huit fédérations départementales de notre région. L’échelon régional de la Ligue de l’enseignement n’est pas reconnu dans les statuts de la confédération nationale. Les dirigeants régionaux sont invités aux assemblées générales mais n’ont pas de mandats à exprimer. En effet, calquée, depuis la IIIe République, sur l’organisation administrative française, la confédération se déploie dans les départements via des fédérations, seules entités représentées au CA. La reconnaissance par les partenaires du projet de la ligue en Île-de-France n’est dans une telle structuration que l’addition de chaque projet départemental auquel s’ajoute le projet national qui est censé être décliné sur tous les territoires.

Aujourd’hui, la Ligue Île-de-France a choisi de s’affirmer en mutualisant nombre d’actions et de moyens. Celle-ci franchit un pas en confiant au groupement d’employeurs associatifs créé par la Ligue 95, le Geans, la gestion de ses RH et l’expertise de sa comptabilité.

 

La mutualisation des formations

La formation, qui constitue un important domaine d’action des fédérations, est déjà partiellement régionalisée. Le Val-d’Oise, par exemple, coordonne la formation des formateurs BAFA-BAFD. La fédération de Paris, de loin la plus grosse prescriptrice de missions de service civique, propose son catalogue aux fédérations qui le souhaitent.

En matière de formation qualifiante, l’obtention d’une certification régionale Qualiopi pour le BPJEPS et autres modules professionnels que les fédérations assurent est en cours.

 

L’évolution des vacances

Le secteur vacances est, lui, régionalisé depuis longtemps déjà. Les offres des cinq fédérations productrices, 78,91, 92, 94 et 95, se retrouvent sur un catalogue commun. La diffusion est mutualisée pour les huit fédérations franciliennes. Le regroupement s’est imposé quand la centrale de réservation de la Ligue, Vacances pour tous, a commencé à enregistrer des pertes, les colonies de vacances n’étant plus un choix majoritaire des collectivités locales.

D’autres activités historiques sont soumises à de fortes mutations. L’Oroleis, association régionale de production et d’éducation par l’audiovisuel, a suspendu son activité. L’union régionale étudie la valorisation de son patrimoine, essentiellement immobilier, estimé à plus de deux millions d’euros.

Toujours au plan financier, le confédéral ne redistribue à l’union régionale qu’une petite partie de l’enveloppe du ministère de l’Éducation nationale liée à la convention pluriannuelle d’objectifs. Indépendamment de cette clé de répartition, la tendance est à la baisse des subventions de l’État, au niveau central comme déconcentré. Les fédérations sont donc à la peine aussi avec la direction académique des services de l’Éducation nationale.

Ce contexte de vaches maigres va sans doute constituer un levier d’accélération pour l’émergence d’une union régionale forte d’un projet associatif à part entière.

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