Deux poufs, un micro-ondes et un baby-foot ne suffisent pas à fabriquer la bonne ambiance d’un espace de coworking. Les locaux de la Workerie abritent les projets professionnels les plus élaborés comme les éclats de rire les plus simples, lors de la pause déjeuner collective. L’alchimie de la bonne ambiance est à mettre au crédit des animateurs du tiers-lieu, Abdel et Ismaël, mais aussi à son statut associatif. « La rentabilité n’est pas notre objectif principal. S’il le faut, pour arranger un coworker, on peut être amené à ouvrir un samedi », explique le premier. C’est une recherche sur Google Map qui a conduit Nicolas rue Berthelot à Pontoise, il y a trois ans. Ce spécialiste de l’analyse de données a besoin de concentration pour apporter à Médiapart et autres groupes de presse l’aide à la décision qu’ils attendent. On lui a donc attribué un bureau fermé. Mais il n’est pas le dernier à apprécier le côté « chicken soup for the soul » qu’apportent les échanges avec ses voisins de travail.

D’ailleurs, c’est bien connu, les synergies de travail naissent autour de la machine à café.

Fertilisations croisées

C’est ainsi que Nicolas a aidé Alexia à sortir de sa « ringardise » totale en matière d’outils numériques, comme l’explique cette comédienne, spécialiste de la voix enregistrée et désormais rompue aux montages son-vidéo. En retour, la Britannique a gratifié les occupants de la Workerie de coaching vocal.

Autour du numérique encore, travaille Yann dont la start-up propose de la visio-conférence haut de gamme pour permettre de scénariser un événement d’entreprise. Numérique toujours est la spécialité de Rudy qui conçoit des applis mobiles, avec l’aide de Steven, étudiant en alternance. L’accueil de stagiaires, de clients est un des besoins auxquels répond la Workerie. Le mercredi, celle-ci se transforme en petite école. Les jeunes clients de Shima, formatrice agréée, viennent passer leur premier certificat d’anglais (Cambridge certificate).

En élargissant la présentation des coworkers à Zishan, consultant en innovation industrielle, Ghelzen, coach, spécialiste de la charge mentale, on peut apprécier, outre la bonne humeur caractéristique, la richesse des cultures que portent tous ces abonnés du lieu.

Une belle dynamique à la Workerie !