Un service civique adapté

Sur les 482 jeunes en service civique dans le Val-d’Oise, 80 sont accueillis par la Ligue 95 qui s’occupe de leur affectation dans ses associations affiliées. Ce nouveau confinement oblige à reformater la mission d’un grand nombre d’entre eux. L’Agence du service civique a garanti le versement de leur indemnité (480 €), pour peu que les organismes d’accueil remplissent un formulaire. Celui-ci doit préciser si la mission est maintenue telle quelle, adaptée ou suspendue.
Les tuteurs réorganisent l’intervention de ces jeunes volontaires. En voici quelques exemples. Pour Tamb’espoir, association de soutien aux plus démunis, le lien est maintenu coûte que coûte avec Thirno, Brian, Yannick et Nassim. Mais leurs tâches principales sont sérieusement remises en cause : les collecte de vêtements, on ne peut plus les faire, les rencontres sportives non plus, déplore Mohamed Yagoubi, leur tuteur. Très versée dans l’aide internationale, en particulier au Sénégal, Tamb’espoir mène des projets d’envoi de matériel, de vêtements. On reprendra la préparation de ces projets à la sortie du confinement, précise Ibrahima Kante, le président. En attendant, l’association se concentre sur le Covid. Les volontaires sont par exemple en train de travailler sur un jeu-concours « Dessine ton masque », ciblé sur les 13-20 ans, rétifs à toute mesure barrière. Ils nous aident à communiquer avec ce public, parce qu’ils en sont proches, explique M. Yagoubi.

Art : projets à distance

Double-face, qui mène des actions artistiques et éducatives à Garges, accueille trois jeunes-filles en service civique. La plasticienne Virginie Loisel, leur tutrice, a fait une réunion en présentiel pour réorganiser leur activité. Chacune garde 1h30 d’intervention artistique à l’école, sur le temps périscolaire, détaille-t-elle. Mais la majorité du travail se fait maintenant en distanciel. C’est ainsi qu’Inès recense dans les médias et réseaux sociaux tout ce qui tourne autour des valeurs de la République, en perspective d’organisation de débats. Zoé pose les jalons de la réalisation d’une fresque et rencontre les acteurs de ce projet de street art. Salma, elle, travaille sur les réseaux sociaux. Pour V. Loisel, on reste bien dans le cadre d’un stage de terrain, qui s’appuie sur un triptyque : observation, participation, proposition.
En revanche, à l’Ehpad de Cergy Le Menhir, la mission de Clarisse reste inchangée. Dans le contexte de limitation des contacts avec l’extérieur, comme le dit la directrice de l’établissement, sa mission de lien social et d’animation est renforcée. Très volontaire, la jeune fille vient tous les jours, de 11h à 17h.

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