« Un métier sérieux »

« Le jour de la rentrée, il y avait bien un prof devant chaque classe » reconnaît Mariam Rahhali, co-présidente de la FCPE 95, « mais dès les jours suivants, la situation est devenue plutôt chaotique », ajoute-t-elle. L’explication tient pour une grande part à la panique qui a saisi nombre de contractuels n’ayant pas supporté leur première confrontation avec les élèves. Comme quoi, l’enseignement nécessite de sérieuses compétences qui ne peuvent s’acquérir que grâce à des années de formation…

Concernant le harcèlement scolaire, la FCPE 95 attire l’attention sur les potentielles dérives, entraînées par l’exclusion définitive d’un élève harceleur. La mesure peut avoir un impact fort et irréversible sur le jeune concerné. L’association de parents d’élèves insiste sur le nécessaire travail de longue haleine qui doit être mené avec toute la communauté éducative.

Or, il faut rappeler, par exemple, comment la santé scolaire est à la peine. Dans le Val-d’Oise, on ne compte qu’une quinzaine de médecins scolaires qui rayonnent sur des centaines d’établissements et n’ont plus le temps de se déplacer et de recevoir tous les élèves. « On gère les priorités » déplore-t-on dans un centre médico-scolaire. Dans ces conditions, la prévention est impossible.

Pour recueillir leurs confidences et faire remonter les problèmes qui touchent collégiens et lycéens – harcèlement, violences familiales, inceste, sexualité… les assistants d’éducation (AED, familièrement « les pions ») sont là, sous réserve qu’ils soient bien formés. Mais, là encore, leurs effectifs, ainsi que ceux qui les encadrent, à savoir les CPE (conseilles principaux d’éducation) ne sont pas assez nombreux.

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