Sarah El Hairy est depuis le 8 février la ministre déléguée, chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles. Son attribution couvre également la vie associative, même si on peut déplorer que le secteur ne soit pas explicitement mentionné dans son titre. Idem pour l’économie sociale et solidaire. Le Mouvement associatif regrette que l’ESS ne soit plus affichée en tant que tel dans les nouveaux portefeuilles du Gouvernement Attal. En effet, « Il est impératif que le gouvernement envoie des signaux clairs et décisifs pour témoigner de sa volonté de reconnaître la dynamique citoyenne », affirme la grande tête de réseau associatif.
Celui qui fut le premier à porter un ministère de l’ESS de plein exercice, Benoît Hamon, écrit « Franchement, pas d’ESS dans l’intitulé d’un ministère ! 2,4 millions de salariés, 12 millions de bénévoles, plus de 200 000 entreprises, une économie qui cherche à concilier démocratie et non lucrativité, une source et un réservoir d’innovation sociale incomparable… Il faudra jouer les têtes chercheuses pour débusquer dans un décret d’attribution la référence à l’ESS, 10 ans après la loi de 2014. »
Enfin, le triple rattachement de Sarah El Haïry étonne. Si le ministère de l’Éducation nationale et le ministère du Travail, santé, solidarités paraissent logiques, la troisième tutelle, celle de la Justice, est plus inattendue…