Hexopée, le syndicat employeurs de la branche animation dont est membre la Ligue de l’enseignement, s’oppose au projet de loi sur les retraites du Gouvernement et critique sa méthode. Il regrette qu’aucun des scénarios alternatifs proposés, comme l’augmentation des recettes contributives ou non contributives qui était soutenue par les partenaires sociaux, n’ait été exploré. Pourtant, ajoute Hexopée, « il n’est de démocratie sociale possible sans un dialogue social sincère, sérieux et constructif entre ses différentes parties prenantes ».

Le communiqué de l’organisation poursuit : « les images des violences des derniers jours, asymétriques avec le pacifisme et la détermination du mouvement social tel qu’il a été organisé par l’intersyndicale depuis trois mois, confirment d’ailleurs la place indispensable qu’occupent les organisations syndicales de salariés et d’employeurs comme acteurs de la vie démocratique ».

S’il était adopté, le projet de réforme du Gouvernement porterait préjudice aux associations sous plusieurs angles. D’une part, il les priverait des ressources bénévoles que constituent les jeunes retraités actuels. D’autre part, il impacterait particulièrement leurs salariés. En effet, comme le relève le Collectif des associations citoyennes, dans les associations employeuses, « c’est le salariat atypique qui est typique. Leurs 1,8 millions de salariés représentent 7,1 % des emplois en France. 68 % sont des femmes, 36 % travaillent à temps partiel et 53 % seulement sont en CDI. Exposés au risque de carrière incomplète, ces salariés sont durement touchés par l’allongement du nombre de trimestre et le recul de l’âge de départ à 64 ans ».