Dans l’intention de réparer les dégâts de la crise sanitaire au plan social et scolaire, l’État et la région se rejoignent pour inciter les associations à s’investir dans un été citoyen et apprenant. Annonces gouvernementales, appels à projets, fonds exceptionnels… Les pouvoirs publics multiplient les dispositifs destinés à soutenir les initiatives associatives en faveur de la cohésion sociale. Et l’Éducation nationale renforce les partenariats avec les mouvements d’éducation populaire pour lutter contre les fractures scolaires.
Triste paradoxe, alors que le confinement généralisé aura interdit leurs activités pendant près de trois mois, entraînant de nombreuses dissolutions, les autorités comptent maintenant sur les associations pour retisser le lien avec les populations les plus fragiles. Mais les moyens publics qui nous sont promis ne sont pas comparables avec ceux octroyés à l’économie marchande.
Voilà donc les emplois de l’automobile, de l’aéronautique reconnus d’utilité sociale et d’intérêt général. Voilà la grande industrie jugée apte à stopper la dégradation de l’environnement pour anticiper les prochaines crises. On marche tout simplement sur la tête.
Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise
À lire, la tribune parue dans Libération « Mettons la vie associative et l’engagement citoyen au cœur des choix de société »