Pour une éducation à la paix

Les désordres du monde nous sidèrent, nous accablent. Face à la multiplication des conflits armés, le sentiment de notre impuissance peut nous conduire au cynisme, qui vénère la seule force, ou au découragement qui se détourne des conflits pour se replier sur soi.

Aux côtés de l’école, les acteurs de l’éducation populaire, au premier rang desquels les associations, instaurent des dynamiques collectives qui contribuent à une éducation pour la paix. Il est ô combien nécessaire aujourd’hui de les encourager en évoquant plusieurs approches ou thèmes qui les sous-tendent : environnement, développement, droits humains, mémoire historique, non-violence, délibération, prévention des conflits…

Mais pour développer une véritable éducation à la paix, il faut disposer d’une information fiable : la violence produit de la désinformation et des fake news, qui en retour alimentent la violence. Établir les faits de la manière la plus incontestable possible est une première exigence. Il faut ensuite chercher à comprendre les raisons et les origines, parfois lointaines, des divers conflits. Enfin, il faut comprendre ce qu’est la paix : on ne fait la paix qu’avec ses ennemis. Il y faut du courage, qui est d’abord un combat contre soi-même et, comme le rappelait justement Hanna Assouline, de l’association « Les Guerrières de la paix », lors de l’émission « C ce soir » du 7 octobre 2024, nécessite la reconnaissance de l’autre, de sa légitimité à être là.

Le bureau de la Ligue 95 

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