Dans cette période mouvementée sur le plan politique et économique, la société civile, les gens, les citoyens, détiennent une part des solutions aux différentes crises que nous traversons.
Les fonctionnaires, d’Etat ou territoriaux, ne constituent pas une charge, mais bien un moyen de produire des services publics dont tous les citoyens ont besoin. Cependant, la transition numérique et la mondialisation économique imposent de revisiter le fonctionnement de l’administration publique pour accompagner les mutations sociétales qui sont à l’œuvre et optimiser le budget de fonctionnement de l’Etat au regard des objectifs fixés.
Se contenter de diminuer les charges de fonctionnement publiques revient à la mode RGPP , revient à diminuer la qualité des services publics. Une politique redoutable pour la cohésion sociale, en ces temps d’appauvrissement d’une majeure partie de la population.
Certes , l’équation est difficile à résoudre, il faut faire mieux avec moins, nous dit-on depuis plusieurs décennies, mais force est de constater que les gouvernements successifs n’y arrivent pas. Les déficits publics sont mieux maîtrisés, mais les inégalités se creusent et le pacte républicain s’abîme dangereusement.
Entre l’étatisme et le libéralisme, il existe pourtant une troisième voie, qui s’appuie sur la triangulation des rapports entre l’Etat, le marché et la société civile qui s’organise pour agir dans l’intérêt général.
Dans nos réseaux associatifs nous empruntons régulièrement cette voie et nous mesurons de mieux en mieux l’impact social qu’a l’engagement associatif notamment dans les quartiers politiques de la ville.
Former et accompagner les citoyens pour qu’ils s’organisent et « agissent ensemble » à des fins non lucratives en recherchant l’utilité sociale, améliore indéniablement les conditions du « vivre ensemble ».
La construction de notre avenir dans la paix et la solidarité, repose sur la régulation des relations entre l’Etat, la société civile organisée et le marché.
Eric Forti
Secrétaire général