Le sport de tous les jours en débat

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Invités à échanger sur le sport de tous les jours au-delà des JO, les participants au 5e webinaire de la Ligue 95 ont pu entendre des témoignages aussi instructifs qu’émouvants. Ce débat du 20 octobre était ouvert par Véronique Moreira, présidente nationale de l’Usep. Les Jeux olympiques et paralympiques génèrent un record de vues dans les médias, constate-t-elle. Mais l’effet JO suffira-t-il à faire de nous des sportifs de tous les jours ? L’événement peut-il servir de modèle aux enfants, quand on sait que 2/3 d’entre eux passent plus de deux heures par jour sur les écrans ?

Parce que le modèle de compétition olympique est plutôt la fabrique des perdants, l’Usep a fait le choix de s’en affranchir, affirme sa présidente. En œuvrant pour gommer le clivage compétition / non-compétition, l’Usep cherche à remettre le sport au cœur de la société.

Une préoccupation partagée par Jocelyne Loquien, qui intervenait ensuite. La co-présidente de l’Ufolep 95 présentait le dispositif du parcours coordonné qui permet de repérer des jeunes des quartiers à qui proposer une offre professionnalisante. Le sport peut être un levier d’insertion et de promotion.

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De sacrés parcours de vie

Saliou Sall racontait comment il avait été repéré sur les terrains de foot de Jouy-le-Moutier, lui le gamin handicapé par une main sans doigts. Aujourd’hui, c’est le gardien de but de l’équipe de France handisport, catégorie football amputé. Il observe que les joueurs valides admirent le travail de son équipe. Prochaine étape : la coupe du monde 2022.

Confrontée à une tout autre difficulté, Safia Ramdani, relatait comment le sport lui avait sauvé la vie. Pesant 130 kg, elle engage un programme de musculation et de cardio-training. Voici maintenant cette jeune mère de famille sportive accomplie, avec 50 kg de moins, devenue un modèle de motivation pour bien des sportifs en herbe.

Sanaa Saïtouli, qui préside l’espace de concertation citoyen de Cergy, présentait l’aventure « Vélo pour toutes ». Greffée sur l’initiative « Toutes sportives » de l’Ufolep, elle redonne confiance aux femmes en difficulté, l’apprentissage du vélo ouvrant la porte à bien d’autres choses.

Pristile Couvercelle, qui co-préside l’Ufolep 95, clôturait les interventions, en expliquant le projet Féminisport. Ainsi se trouvait illustré, pour cette soirée, le slogan de l’Ufolep : « Tous les sports autrement ».

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