La rentrée scolaire 2013 s’est effectuée avec une modification des rythmes scolaires hebdomadaires dans plus de 20 communes du Val d’Oise. Malgré une légitime anxiété pour les parents, les élus et les enseignants, qui a parfois frôlé la « panique » dans les derniers jours préparatoires, les réformes du service public d’Education, imposant notamment l’inclusion d’activités éducatives périscolaires dans la semaine d’un élève de primaire, ont été mises en place par les communes volontaires dans de relativement bonne conditions.
Après quinze jours de fonctionnement, il est certes bien trop tôt pour tirer un quelconque bilan qualitatif, mais les adversaires de cette réforme ne peuvent relever aucun incident majeur pour étayer leur position… En tout cas pour l’instant !
On s’arrache les cheveux, on réquisitionne le moindre fonctionnaire ayant des compétences en animation, on racle les fonds de tiroirs des caisses communales déjà bien vides en cette période de crise économique, mais on tient le coup, nous disent certains élus. Le nombre d’animateurs imposé par la réforme du Ministre de l’Education pour encadrer les enfants durant ces ateliers périscolaires est respecté.
La Ligue de l’enseignement du Val d’Oise multiplie les contacts avec les élus locaux pour organiser la concertation entre les acteurs éducatifs d’une même commune : élus, enseignants, parents, élèves, animateurs associatifs, afin d’élaborer le projet Educatif Territorial (PEDT). Nous mobilisons également les associations de notre réseau pour qu’elles encadrent, par le biais d’une convention avec la commune, tout ou partie des activités périscolaires culturelles et sportives prévues dans ces projets. Enfin nous concevons en ce moment une offre de formation professionnelle continue pour les animateurs, fonctionnaires ou salariés de droit privé, afin qu’ils acquièrent des compétences dans l’animation éducative. Il serait effectivement contreproductif que les temps éducatifs périscolaires ne soient pas encadrés par des personnels ayant des compétences pédagogiques professionnelles.
Notre priorité fédérale est de participer concrètement de la mise en place de la refondation de l’Ecole sur les territoires, en nous appuyant sur le travail accompli pour préparer la rentrée 2013 et de contribuer, dans le cadre de convention avec les communes, à la réussite de la rentrée 2014. Refonder le système éducatif public est pour nous le meilleur moyen de trouver des solutions durables et structurelles à la crise économique et sociale que nous traversons.
Eric Forti
Secrétaire général