À l’heure où cet article est publié, de nombreuses incertitudes pèsent encore sur les orientations gouvernementales et législatives. Or, bien que locale, notre activité dépend étroitement des choix politiques et budgétaires que feront ministres et parlementaires dès la rentrée de septembre.
Le plaidoyer que la Ligue 95 avait adressé aux principaux candidats aux législatives a suscité plusieurs réponses, dont celles des députés Chandler, Vuilletet et Martens-Bilongo. Les deux premiers, issus de la majorité présidentielle, s’appuient sur le bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron pour faire valoir le soutien déjà apporté aux associations. En particulier, sont cités les dispositifs pour renforcer le bénévolat et favoriser l’engagement.
Mais les associations d’éducation populaire ne gagnent pas d’argent en œuvrant pour l’intérêt général. Et la réalisation de leurs projets de plus en plus complexes s’appuie sur des compétences salariées. C’est pourquoi, elles ont impérativement besoin d’un soutien financier des pouvoirs publics sur le long terme, via, par exemple, les conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO). Malgré les déclarations du candidat Macron en 2017, affirmant vouloir « consolider le modèle économique des associations en leur donnant plus de visibilité et de sécurité sur leurs financements publics », on assiste plutôt à une précarisation de ces crédits.
Autre sujet d’inquiétude, la confiance écornée de la puissance publique à notre égard.
Le contrat d’engagement républicain que les associations doivent maintenant signer pour toucher une aide publique n’a de contrat que le nom, puisqu’il est unilatéral. La Ligue 95, comme de nombreuses têtes de réseau, dont le Mouvement associatif, n’a eu de cesse de dénoncer cette obligation, signe d’une grande défiance envers nos actions de terrain.