Faire réseau

©Agathe Roger

Tout le monde ne sait peut-être pas qu’outre sa propre activité, la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise est une fédération d’associations. Elles sont sportives, culturelles, éducatives ou à vocation sociale. Une enquête pour mieux connaître les associations affiliées de toutes les fédérations départementales a été menée par le siège national de la Ligue, du 29 février au 12 avril. Les réponses au questionnaire administré aux quelque 21 000 acteurs concernés ont été passées au crible des experts de Recherches et solidarités.

Avant la présentation officielle de l’étude, le 11 juin, en voici quelques lignes de force. Si une majorité des responsables associatifs se dit dans une situation favorable, beaucoup expriment le même souci à recruter des bénévoles et à les renouveler. L’accès aux fédérations sportives ressort en premier dans les raisons de l’affiliation. C’est un reflet du poids de ce secteur à la Ligue de l’enseignement. Dans le Val-d’Oise, Ufolep et Usep représentent les 2/3 des associations affiliées.

L’appartenance à un mouvement d’éducation populaire et l’attachement aux valeurs promues par la Ligue figurent en 2e et 3e position. Les outils mis à disposition des associations arrivent en 4e motivation : logiciel de comptabilité, formation citoyenne des volontaires en service civique, prêt de matériel… L’instauration d’un lien de confiance apparaît comme un atout aux yeux des dirigeants associatifs qui ont répondu. Cette information conforte la volonté des administrateurs de la Ligue 95 qui ont décidé de se pencher sur la consolidation du réseau des affiliés.

 

Passer à l’action

Pour décliner l’axe « faire réseau » de son tout nouveau projet fédéral, l’équipe dirigeante valdoisienne a mis en place une commission vie associative et fédérale. C’est ainsi que bénévoles et salariés, avec quelques partenaires, ont commencé à questionner les relations entre la fédération et ses associations affiliées. Celles-ci sont-elles autre chose que des « consommatrices d’outils » ? Comment nouer des partenariats autour d’enjeux communs ? Comment l’érosion des subventions au profit des appels à projets impacte-t-elle les relations au sein du réseau ? En effet, désormais la fédération est financée pour des missions bien précises et non pour son activité globale. Sur quelle base doit-on pousser à se fédérer ? Dans quels domaines ? Pourquoi ? Les discussions ont aussi pointé la mutation de l’engagement, plus porté vers des collectifs informels que vers des associations formalisées. Enfin, la différence entre association simplement affiliée et association fédérée, c’est-à-dire avec une volonté de participer au projet d’ensemble a également été évoquée.

Bref, de vastes chantiers en perspective, dont la réalisation prendra plusieurs années.

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