En clôture des assises nationales de l’animation, le 22 février, le Gouvernement a présenté un plan qui s’inspire largement des revendications du secteur. Baptisé « Pour un renouveau de l’animation en accueil collectif de mineurs » (ACM), il entend répondre à la pénurie d’animateurs dans l’éducation populaire.
Il institue un comité de la filière animation qui permettra une construction collective de la feuille de route – pouvoirs publics, CNAF, employeurs, mouvements de l’éducation populaire et représentants des salariés. Le plan acte la reconnaissance et la valorisation des deux piliers de l’animation, professionnelle ou volontaire.
Pour l’animation volontaire, les BAFA / BAFD seront désormais valorisés dans les politiques publiques de soutien à l’engagement. D’autres mesures visent à faciliter sa démocratisation : abaissement à 16 ans de l’âge d’entrée en formation, publicité sur les aides à son financement, etc. Ces mesures vont concourir à la relance de l’animation volontaire.
Pour l’animation professionnelle, les diplômes d’État et les certifications qualifiantes sont désormais obligatoires dans l’emploi. Les formations sont conçues pour valoriser l’animation, référencer les compétences requises et améliorer l’attractivité des métiers, la qualité de l’accueil des mineurs et des activités.
Garantir le modèle des associations
Depuis plusieurs années, l’éducation populaire subit des évolutions de son cadre de financement et des relations avec les collectivités locales qui fragilisent son modèle de développement. Hexopée, l’organisation des employeurs de l’animation, rappelle que les associations ne sont pas de simples prestataires culturels, sportifs ou éducatifs. La mise en concurrence affaiblit la capacité d’impact de leurs activités sur l’acquisition et la mise en pratique quotidienne des valeurs de citoyenneté.
Il est donc central de bâtir un nouveau contrat entre l’État, la CNAF, les collectivités territoriales et les acteurs de l’éducation populaire. C’est une condition nécessaire au renforcement de la continuité éducative sur les territoires. Pour cela, la stabilisation du modèle économique et social des associations est essentielle.
Hexopée renouvelle la demande d’un cadre pluriannuel de financement des associations par l’État et les collectivités territoriales, assorti d’une hausse des budgets publics, sécurisés du point de vue des projets comme des enjeux sociaux.
L’éducation populaire est un champ d’avenir, qui favorise l’émancipation, la citoyenneté et la solidarité. Espérons que ce plan gouvernemental amorce une politique publique ambitieuse, sur le long terme.