Comme les libraires, les artistes, les sportifs, nous n’avons pas d’autre choix que de suspendre la plupart de nos activités sociales considérées comme non essentielles. Nous revoici en situation de déployer des trésors d’imagination pour passer du « présentiel » au « distanciel ». Fini les rencontres et les entraînements sportifs, les sorties culturelles, les événements festifs, les réunions conviviales, et même les entretiens individuels. Pourtant, le lien social, c’est la raison d’être des associations d’éducation populaire comme les nôtres.
Même si les subventions de l’État sont globalement maintenues, la casse qui se prépare sera énorme. Car notre modèle économique repose à plus de 50 % sur la vente de prestations. Or le Gouvernement ne classe pas les associations parmi les entreprises. Elles n’ont donc pas totalement accès aux fonds de solidarité et aux prêts garantis par l’État.
Pour autant, nous ne baissons pas les bras, à l’image des équipes de la Ligue 95, qui, secteur par secteur, s’adaptent aux protocoles sanitaires en perpétuelle évolution et innovent pour maintenir coûte que coûte leurs activités.

Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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