Édito

Aujourd’hui, nous sommes tous connectés, immergés dans un flot incessant d’informations qui circule sur les réseaux sociaux. Ces plateformes, censées être des espaces de partage et d’expression, deviennent de plus en plus des terrains minés où les fausses nouvelles, la désinformation et la manipulation d’opinions prolifèrent sans contrôle. Les conséquences sont inquiétantes : notre capacité collective à faire des choix éclairés, à dialoguer sereinement et à préserver les principes démocratiques est mise à mal.

Les réseaux sociaux échappent désormais à toute forme de régulation. Sans garde-fous, sans cadre clair, ils deviennent le terreau fertile pour les discours de haine, les théories du complot, et une vision faussée du monde. L’accélération de cette « jungle de l’information » représente une véritable menace pour la démocratie. Comment exercer son droit de citoyen, comment s’engager dans une société quand l’information elle-même est devenue incertaine, fragmentée et manipulée ?

Face à cette dérive, il est plus que jamais crucial de promouvoir une éducation à l’esprit critique. Développer les outils pour démêler le vrai du faux, apprendre à évaluer la qualité des sources et à exercer un jugement éclairé, voilà les clés pour armer nos jeunes générations. Cependant, cet enjeu vital est lui aussi en péril.

Les associations d’éducation populaire, qui ont historiquement porté cette mission, subissent une suppression massive de leurs financements. Nous ne pouvons accepter que les associations d’éducation populaire, piliers de la citoyenneté active et de la réflexion, soient sacrifiées sur l’autel des restrictions budgétaires.

Auteur
Top