Edito

Le déconfinement tant attendu laisse découvrir une forte augmentation de la précarité et de la pauvreté. Les milliers d’emplois qu’aura détruits cette crise sanitaire, la crispation des dirigeants d’entreprise et le manque d’incitations du Gouvernement en matière d’investissements durables vont encore aggraver la situation sociale déjà lourde. Bon nombre de citoyens se replient sur des préoccupations de survie. On le sait déjà, les abstentionnistes seront largement majoritaires aux élections régionales et départementales des 20 et 27 juin.
Dans cette période génératrice de toutes les formes de violence, l’État choisit de se concentrer sur la sécurité et l’ordre, au détriment de la protection sociale et des libertés. La démocratie est-elle en berne ou considérée comme telle par les gouvernants obnubilés par la conservation du pouvoir ?
Pourtant sur leur territoire de vie, des citoyens, de plus en plus nombreux, se mobilisent pour produire des réponses collectives, inventives et durables aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux. Plus que jamais, ils sont convoqués sur la scène politique Plus que jamais, nous devons coopérer et nous associer pour renouveler les formes du contrat social. Laissons Jaurès conclure, lui dont la déclaration de 1906 n’a pas pris une ride : « c’est par l’incessant effort vers la justice sociale que nous établirons enfin l’ordre vrai et profond dans la société inquiète et tourmentée ».

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