Pour le coup, la période actuelle s’apparente plus à une succession de tumultes que la transition économique, sociale et écologique régulièrement annoncée. S’entrechoquent, les annonces de réouverture hypothétique des salles de spectacles, des bars, des restaurants et autres lieux d’échanges, l’accélération attendue de la vaccination, les mutations du coronavirus, les attentats terroristes, les élections régionales et départementales et l’affolement du CAC 40 cherchant coûte que coûte à rebondir malgré les difficultés sociales grandissantes. Les médias ne savent plus où donner de la tête.
Les partis politiques et les syndicats sont tétanisés par les croisements de ces difficultés. La société se fractionne, ne trouvant plus de repères sur l’intérêt général ni même sur l’intérêt collectif. La marmite dans laquelle les gouvernants tentent de contenir les consciences depuis plusieurs mois est sur le point d’exploser. Les beaux jours accentuent le désir légitime de rencontres et de rassemblements festifs, surtout chez les jeunes.
Les anciens seront bientôt tous vaccinés. Alors, prolonger les interdictions d’échanger collectivement, de s’associer, de participer à des événements pourrait avoir des conséquences plus graves sur notre équilibre que le Covid-19.
Eric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise