Bonne rentrée des classes 2014 !
La ligue de l’enseignement du Val d’Oise souhaite aux élèves et à leur parents une bonne rentrée scolaire, dans une école publique qui s’organise autour de projets éducatifs territoriaux, élaborés en concertation avec les citoyens, mis en œuvre par des enseignants et des animateurs éducatifs professionnels et respectant un emploi du temps scolaire mieux adapté au rythme de vie de l’enfant du 21ème siècle…
Il faudra certainement plus que des vœux pour réussir à refonder l’Ecole publique, car si sur le papier le plus grand nombre de citoyens partage les objectifs de cette réforme, sa mise en œuvre génère visiblement de grands malentendus à l’origine d’empoignades politiques souvent politiciennes, notamment sur la répartition des responsabilités et des charges entre les acteurs éducatifs : enseignants, parents, animateurs, enfants.
Le plus grand malentendu est certainement généré par les élus municipaux qui pour respecter la loi , doivent réorganiser complètement leurs politiques Jeunesse, Vie associative, Culture, Action sociale, Ville, etc… ce que nous globalisons à la Ligue de l’enseignement dans le développement de l’Education Populaire. Dans une période ou ils s’apprêtaient à considérer ces secteurs d’activités comme des variables d’ajustements budgétaires, justifiant leurs baisses de financements en rappelant l’orientation du gouvernement qui prévoit de baisser de 11 milliards d’€ les dotations budgétaires octroyées aux collectivités locales d’ici 2017.
Ajoutons à la pénurie des moyens publics, le manque d’expérience et parfois de compétences, des équipes municipales sorties des urnes en mai dernier, qui n’ont pas inscrit en priorité, l’organisation de la rentrée des classes dans leur programme électorales.
Enfin saluons l’arrivée surprise, dans ce contexte délicat, de la nouvelle Ministre de l’Education Nationale Mme Najat Valot-Belkacem. Compte tenu de ses précédentes fonctions ministérielles, elle sait pouvoir s’appuyer sur les mouvements d’Education Populaire comme la Ligue de l’enseignement pour réussir à refonder l’Ecole. Pourvu qu’elle puisse résister aux lobbys cultuels et idéologiques qui souhaitent privatiser et « marchandiser» l’école. La formation initiale, doit absolument demeurer une fonction régalienne, pour rétablir la confiance entre l’Etat et les citoyens et espérer ainsi préserver la République.
Eric Forti
Secrétaire général de la ligue de l’enseignement
