Edito

La réforme de l’Ecole doit permettre de refonder la République.

Depuis trente ans nous constatons la dégradation des résultats de notre école publique et dans le même temps le délitement du civisme. En effet, notre système éducatif public apparait selon les évaluations de l’OCDE,  comme le moins efficace en matière de lutte contre les inégalités. Le déterminisme social, que renforce notre système éducatif, doit absolument être combattu. L’école de la République ne peut plus se contenter de transmettre des connaissances, elle doit être accessible à tous les enfants et permettre à chacun de faire vivre et respecter le pacte républicain. Véritable creuset de la citoyenneté, l’école publique est la matrice de l’idéal républicain.

C’est avec cette ambition que le gouvernement à adopté en 2013 la loi sur la refondation de l’Ecole, en s’attachant notamment à dynamiser la concertation entre tous les acteurs éducatifs au niveau local, afin qu’ils adoptent un projet éducatif de développement de leur territoire (PEDT).

Une des réformes  les plus controversées dans cette loi est bien celle de la révision des rythmes scolaires hebdomadaires.  Elle pose un problème économique indéniable pour les communes et tente d’installer  l’intervention d’animateurs socioculturels ou sportifs dans les parcours scolaire de tous les élèves des écoles primaires et maternelles. Tenter de développer un partenariat éducatif entre les acteurs de l’Education Populaire,  les enseignants et les parents  est certes une difficulté  importante  à surmonter, mais c’est aussi,  selon bon nombre d’experts, un formidable levier pour atténuer les inégalités d’accès à la culture et plus largement pour favoriser la participation de tous les citoyens  à l’avènement  d’une société laïque et républicaine.

La Ligue de l’enseignement du Val d’Oise à mobilisé tous ses moyens  pour participer aux débats préparatoires dans de nombreuses communes et elle entend contribuer à l’organisation des activités périscolaires par le biais de convention de partenariat qu’elle propose aux municipalités du département. Fidèle à son ambition de mouvement de Jeunesse et d’Education  Populaire, notre fédération d’associations vous présente dans le document  « Cap sur les projets d’Education », les différentes formations professionnelles et volontaires qu’elle propose à tous les employeurs d’animateurs périscolaires,  mais également aux enseignants et aux parents qui ressentiraient le besoin de renforcer leur compétences en matière d’animation éducative. Qu’elles soient qualifiantes ou volontaires, ces formations ont toutes été conçues pour améliorer l’efficacité des intervenants éducatifs mobilisés dans le cadre des projets éducatifs territoriaux.

Nous les avons conçues en laissant une large possibilité d’adaptation aux moyens et aux besoins parfois spécifiques des équipes qui portent ou qui porteront ces projets éducatifs. La réforme de l’école sera efficace si elle est exigeante sur la concertation entre les acteurs éducatifs  et ambitieuse sur la qualité professionnelle des intervenants éducatifs,  qu’ils soient enseignants, parents  ou animateurs culturels et sportifs.

Pour le Conseil d’administration de la Ligue 95
Eric Forti
Secrétaire général

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