Renforcer les leviers de la solidarité et de la cohésion sociale.
Même si, ces jours derniers, les observateurs qualifiés auront constaté de légers frémissements dans la relance économique du pays, les citoyens en général ne constatent pas encore d’amélioration dans leur vie quotidienne. La question de l’insertion des jeunes dans la vie active et leur implication dans l’organisation de la société reste préoccupante, particulièrement en Ile-de-France.
Il semble aujourd’hui nécessaire de revisiter le logiciel économique et fiscal pour espérer sortir durablement de cette situation sociale injuste et inégalitaire. La liberté d’entreprendre sans aucune régulation collective, la concurrence exacerbée et l’enrichissement des investisseurs par la spéculation immobilière et financière au détriment souvent de l’ascension sociale des travailleurs, continuent de nous dresser les uns contre les autres et nous éloigne presque mot pour mot de l’idéal républicain : Liberté, Egalité Fraternité, menaçant dangereusement la cohésion sociale du pays.
Il est donc temps d’adopter rapidement les réformes économiques et fiscales nous rapprochant de l’Idéal républicain et, une fois n’est pas coutume, je profite de cet édito pour saluer quelques initiatives prises par le gouvernement pour tenter de sortir par le haut de ces crises économiques et sociales. D’abord, la mise en place des Emplois d’Avenir qui offrent à 150 000 jeunes une chance de s’insérer dans la vie active malgré un parcours de formation initiale parfois chaotique. Ensuite un projet de loi cadre définissant l’Economie Sociale et Solidaire qui propose de rétablir des liens constructifs entre l’Economie et la Démocratie. Un projet de loi qui ouvre de belles perspectives de justice en renforçant les droits des citoyens salariés ou bénévoles, dans le développement des entreprises produisant des bien et des services. De nombreuses formes de développement économiques locales : l’ESS, l’économie populaire, circulaire, fraternelle ou encore collaborative trouveront dans cette lois cadre ESS, des leviers et des appuis efficaces avec les pouvoirs publics pour renforcer leur reconnaissance et accompagner leur développement.
Enfin, une remise à plat fiscale s’impose effectivement ! Revisitons la progressivité de l’impôt sur tous les types de revenus et augmentons le nombre de tranches pour répartir l’effort fiscal plus justement. Et surtout n’augmentons pas la TVA qui reste un impôt injuste car supporté à la même hauteur que l’on soit riche ou pauvre et qui de plus affaiblit le pouvoir d’achat des citoyens menaçant la relance économique en affaiblissant la consommation.
Eric Forti
Secrétaire général de la Ligue 95