La part des 25-34 ans dépasse désormais les plus de 65 ans parmi les bénévoles associatifs, révèle la dernière enquête de Recherches et solidarités. Pour expliquer le désengagement des seniors, ce réseau d’experts pointe plusieurs facteurs. La position pivot qu’ils occupent, devant à la fois s’occuper de leurs petits-enfants et soutenir leurs parents très âgés, est une première donnée. Autre facteur, les plus de 65 ans appartiennent désormais aux baby-boomers qui n’ont pas connu les structures d’engagement traditionnelles comme les patronages, les églises, les syndicats.
Quant aux plus jeunes, on constate une progression de l’envie de s’engager, de faire avancer les choses concrètement. L’aspiration à protéger l’environnement, à s’ouvrir à de nouvelles expériences, s’accompagne d’un souhait de valoriser professionnellement ces actions. La nouvelle porosité, ou convergence, entre le travail et la vie personnelle avait été remarquée dans le Chantier de l’éduc pop consacré à l’engagement des jeunes, organisé par la Ligue 95 en 2021, voir ici.
Le dépouillement du questionnaire de Recherches et solidarités permet de confirmer une autre caractéristique déjà observée. Le bénévolat dans les associations affiche une certaine fracture culturelle : près de 30 % des bénévoles ont un niveau supérieur à bac + 2, tandis que ceux qui n’ont pas le bac constituent moins de 20 % des effectifs.
Les auteurs de l’enquête avancent plusieurs pistes pour permettre aux Français de donner davantage de temps aux associations, classées en deux items : concilier travail et engagement, assurer la transition vers la retraite. À découvrir ici.