Le confinement général de la population a de lourdes conséquences sur la vie en société, sur l’économie, sur la démocratie, sur la liberté de coopérer, et par définition sur les associations. On peut dire que la stratégie de lutte contre cette pandémie adoptée par le gouvernement constitue une atteinte directe au fait associatif en interdisant de se regrouper et de se côtoyer. Dans de telles conditions, comment la Ligue de l’enseignement peut-elle encore faire société ?
De quelle société parlons-nous, si l’on impose pendant plusieurs mois des gestes barrières ? Si l’on teste ou que l’on trace les individus en les classant selon leur charge virale ? Si l’on compartimente selon la tranche d’âge ? Il fait frémir ce monde d’après …
Mais restons optimiste et comptons sur la science pour qu’un vaccin soit rapidement trouvé.
En attendant, notre fédération d’associations doit faire preuve d’agilité, d’innovation, d’adaptation, pour continuer à promouvoir l’action collective en adoptant d’autres modes de fonctionnement. Il s’agit par exemple de faciliter l’accès aux outils numériques qui permettent de maintenir des séquences d’animation ou de formation, à distance. Nous allons réduire le nombre des stagiaires, des usagers, des adhérents dans nos activités, pour respecter les distances physiques sanitaires. En nous calant sur le plan de réouverture des écoles, nous devrions trouver ces réponses organisationnelles et préserver l’activité de nombreuses associations.
En cette période improbable, nous voulons ici témoigner de la mobilisation et de la créativité des associations, pour préparer ensemble le temps où nous serons heureux de pouvoir à nouveau nous embrasser.
Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise