Avec la perspective de l’adoption au printemps de la Loi dite Hamon de développement de l’Économie sociale et solidaire, nul doute que le modèle, dont les acteurs et parties prenantes partageons les principes et les valeurs, bénéficiera cette année encore d’un coup de projecteur institutionnel et médiatique particulier.

Au-delà de cette reconnaissance officielle méritée de l’existence de l’ESS en tant que modèle économique propre au sein d’une économie à la pluralité et à la territorialité désormais mieux assignées, il continuera d’appartenir aux acteurs de terrain que nous sommes d’en faire vivre tous les aspects :

• économiques bien sûr, créant de la valeur en initiant, développant, et en mutualisant chaque fois que cela fait sens, des projets entrepreneuriaux innovants d’utilité sociale et d’essence collective, de toutes envergures et dans tous les secteurs d’activités,
• sociaux naturellement, en étant plus que jamais guidés dans la conduite de nos actions par les fondamentaux de fonctionnement que traduisent les « principes historiques » de l’ESS : assocation, liberté d’engagement, sociétariat, démocratie délibérative, coopération mais aussi mesure en toute chose (dont grille des salaires) et appréciation du temps long,
• solidaires entre tous, en ne banalisant à aucun prix les spécificités de beaucoup de nos publics et de nos champs d’actions, et en s’appuyant sur la spécificité de beaucoup d’outils qui nous appartiennent ou que nous nous sommes appropriés : finance solidaire, hybridation des ressources financières et des richesses humaines, logiciels d’action et de raisonnement alternatifs aux marchés : la réciprocité, la redistribution, l’auto-production accompagnée, et aujourd’hui le « convivialisme »…
• environnementaux plus que jamais, en ayant toujours présents à l’esprit la nécessité de ne produire et de n’agir qu’en conformité avec les principes exigeants mais ô combien précieux  de durabilité de la ressource, de soutenabilité intergénérationnelle, de préservation des écosystèmes et biodiversités,
• culturels enfin, dimension authentique et nécessaire d’une ESS qui, pour prétendre à quelque forme d’exemplarité que ce soit, doit s’astreindre à interroger et à s’interroger en permanence sur le sens de son discours et de ses productions, sur la réalité et sur l’axiologie de ses apports à l’Humain, sur son inscription dans l’histoire comme sur son assignation à des niveaux pertinents de territoires, ceux qui la façonnent et qu’elle contribue à façonner en inventant chaque jour les lieux et les modalités du vivre-ensemble de demain.

Association libre et ouverte de tous les acteurs et parties prenantes agissant à partir du Val d’Oise en conformité et au bénéfice de l’ensemble de ces valeurs de l’ESS, l’ADESS 95, entame donc avec vous 2014 depuis la Maison de l’ESS, votre Maison, récemment inaugurée en novembre dernier.

Agissant en qualité de structure d’accueil, de conseil, de formation, de mises en réseaux interpersonnels, interassocatifs ou interfédératifs de l’ESS, l’ADESS 95, de fait, remplit son rôle de révélateur, de lien, de liant, d’ensemblier territorial, à partir de vos seuls projets, de vos seuls initiatives : c’est grâce à vous à n’en pas douter que 2014 sera celle d’un grand foisonnement d’idées et de réalisations partagées au sein de la Maion de l’Ess !

Nous l’avons dit 2014 verra l’ESS nationale justement reconnue, c’est bien, c’est très bien même mais, de notre point de vue, il y a mieux, il y a quelque chose qui « vaut » bien mieux … et tout le collectif ADESS 95 s’y emploiera : Faire d’abord en sorte que, nous tous ici, « De et dans l’ESS valdoisienne, nous nous reconnaissions » !