À Garges-Lès-Gonesse et à Villiers-le-Bel, loin de l’immédiateté et du spectaculaire des actions de com, les ateliers relais s’attellent à retisser patiemment le lien entre les jeunes et l’école. Il s’agit d’un objectif sur le temps long, chaque session prenant en charge un groupe très restreint d’élèves en difficulté durant deux mois. Ceux-ci bénéficient d’un travail de redynamisation, effectué hors les murs du collège, par une petite équipe d’enseignants, avec l’aide des animateurs de la Ligue 95.
Créés en 2002 par le ministère de l’Éducation nationale, ils forment une composante des dispositifs relais au côté des classes relais mises en place en 1998. Ils s’inscrivent dans une lignée d’actions partenariales, menées avec les associations dites « complémentaires de l’enseignement public ». Malgré la réelle remobilisation des jeunes observée sur le terrain, les pouvoirs publics considèrent-ils, en arrière-plan, que ce dispositif de prévention du décrochage scolaire coûte trop cher ? Les associations d’éducation populaire n’ont en tout cas pas les moyens de porter seules la charge financière d’un tel programme…
Dans le Val-d’Oise, les deux ateliers-relais, portés par la Ligue de l’enseignement, figurent parmi la quinzaine encore ouverts en Île-de-France. Le rectorat vient de notifier à la Ligue 95 son enveloppe de co-financement. Hélas, ces 48 000 euros ne représentent que 50% du budget.
L’autre partie provient des fonds propres de l’association et du fonds social européen. Or, les versements de l’Europe accusent un retard de plus de quatre ans ! Soit un trou dans les caisses de la Ligue 95 de près de 250 000 €. La pérennité du dispositif est engagée, malheureusement.