Désormais identifiée comme secteur en tension, la branche animation est à la peine pour recruter. À ce propos, la dernière enquête de notre syndicat d’employeurs, Hexopée, est édifiante. Plus de 82 % de nos structures éprouvent des difficultés à recruter. En Île-de-France, près de 800 postes d’animateurs sont vacants.
Déjà en baisse depuis des années, le vivier des titulaires d’un Bafa ou d’un BAFD s’est encore réduit avec la crise sanitaire qui a entraîné la suppression de nombreuses sessions de formation. Reconnaissant le problème, à partir de janvier prochain, le Gouvernement va octroyer, mais sous conditions de ressources, 200 € à 20 000 jeunes qui s’engagent dans ces stages.
Les animateurs de colo et des accueils de loisirs illustrent, par les questions de rémunération, d’horaires de travail, de qualification, l’hybridation entre bénévoles et salariés, propre aux associations. Sans les quelque 12 millions de bénévoles qu’elles comptent, les associations ne pourraient plus remplir leur mission. Or, de ce côté aussi, les associations ont du mal à mobiliser de nouvelles forces, qui plus est pour accepter le rôle de dirigeant.
Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise