Un comité de la filière animation a été installé fin octobre 2022 par la Secrétaire d’État à la jeunesse. La Ligue de l’enseignement y a ses représentants qui vont organiser la circulation des propositions montantes et descendantes. D‘ores et déjà Virgil Cassier et Lionel Barbet, membres du groupe national Bafa à la Ligue, planchent sur ce nécessaire renouveau de l’animation en accueil collectif de mineurs. En effet, la pénurie d’animateurs, largement dénoncée ces dernières années, a atteint un point critique, à laquelle la Ligue 95 elle-même est confrontée pour assurer certaines de ses activités périscolaires.
Les facteurs d’explication : baisse des moyens des collectivités locales et des associations, premières employeuses des animateurs, mini-salaires, temps de travail haché, manque de reconnaissance, complexification des missions…
Le Gouvernement a prévu de mobiliser une enveloppe de 64 millions d’euros dès 2022. 53 millions sont destinés aux collectivités locales qui initient un « plan mercredi », 5 millions à la formation Bafa de 30 000 jeunes, 4 millions à la formation de 2 500 animateurs professionnels en activité mais non-diplômés.
L’abaissement à 16 ans de l’inscription au Bafa est effectif depuis le 17 octobre. À la Ligue 95, on attend de voir son efficacité. Il ne faudrait pas que des jeunes ayant validé le 1er volet de formation générale attendent d’avoir 18 ans pour pouvoir effectuer leur stage pratique, si trop de structures employeuses ne recourent qu’à des majeurs. Point positif pour cette fin 2022, les stages Bafa battent leur plein à Pontoise.
Rappelons que la Ligue 95 forme chaque année plus de 350 animateurs et directeurs. Il est encore trop tôt pour mesurer de premières nécessaires améliorations