L’AG du 14 avril était l’occasion, pour la Ligue 95, de présenter une synthèse de l’année 2021. Comme le rappelait le secrétaire général, « notre fédération a subi de plein fouet les confinements successifs, certains secteurs d’activité ayant été totalement à l’arrêt durant l’année entière ». Comprenez : « aucune sortie scolaire, très peu d’interventions scolaires ou périscolaires, des centaines de journées vacances ajournées, des sessions de formation d’animateurs réduites de moitié, des jeunes volontaires en service civique empêchés d’accomplir leur mission ». Le Covid a créé une situation paradoxale pour une équipe Ligue vouée au travail sur le lien social, mais interdite de lien social.
Au fil des bilans exposés par les différents pôles de la Ligue, on apprenait par Lionel Barbet que quelques associations ne s’étaient pas réaffiliées « n’ayant plus d’activité ou ayant disparu ». En présentant le dispositif des ateliers-relais pour les élèves pré-décrocheurs, Bruno Anselmetti faisait remarquer que les budgets émanant de l’Europe arrivaient avec un grand retard : les fonds de … 2017 n’étant pas encore débloqués. Concernant l’éducation au bon usage du numérique, le responsable du pôle éducatif relayait la demande des directeurs d’établissement de voir les parents de leurs élèves accéder, eux aussi, à une formation sur ce sujet.
Sur le numérique, Adapte 95, représentée par Abdel Tebibel, qui anime des ateliers contre l’isolement des personnes âgées et la fracture numérique dans le Vexin, évoquait un projet de plateforme collaborative facilitant la recherche d’assistance aux personnes vulnérables isolées.
Tour de force financier
Toujours dans les actions de formation, Virgil Cassier mentionnait la participation de la Ligue 95 au programme national « Valeurs de la République et laïcité » (VRL) porté par l’Agence nationale de cohésion des territoires. Le responsable du pôle formation-animation est d’ailleurs lui-même formateur de formateurs, une reconnaissance conférée par l’État.
VRL permet aux agents publics, aux professionnels et aux bénévoles associatifs « d’être au clair avec le principe de laïcité, de mieux comprendre comment l’appliquer et l’expliquer dans l’exercice de leurs métiers », communique l’ANCT. Pour cette activité, la Ligue reçoit un financement de 25 000 euros, dans le cadre de l’appel à projets lancé par l’agence d’État.
À ce propos, Éric Forti déplorait que « les appels à projets se substituent aux subventions », transformant le partenariat en achat de prestations de services sans tenir compte des objectifs de l’association ». Chantal Marchal, commissaire aux comptes, relevait que la Ligue 95 réalise « le tour de force, dans une situation aussi complexe de dégager un excédent de 47 231 € ».
Il est à espérer que le rapport d’activité présenté à l’AG 2023 soit celui d’une confiance retrouvée.